Personnaliser son intérieur : L’art du détournement

Il est parfois difficile de résister à la tentation de l’objet design coup de cœur. D’ailleurs, question marketing, les magasins de déco, des grandes enseignes aux petites boutiques tendance, l’ont bien compris : mise en scènes d’intérieurs séduisants dans des boxes pour les premiers, atmosphère loft ou bobo chic pour les seconds, tout est pensé pour nous inciter au must have. Alors oui on craque, et on en a le droit ! Mais souvent, une fois de retour chez soi, le charme n’opère plus et l’on ne sait plus quoi faire de cet indispensable auquel on vient de succomber.

Pour éviter ce type de désenchantement, mieux vaut se persuader du fait qu’on a déjà ce qu’il faut chez soi. Souvent on finit par ne plus voir ce que l’on a parce que l’habitude s’est installée et que notre regard a fini par s’habituer à une organisation de l’espace, à la place occupée par l’objet plutôt que par l’objet lui-même.

A nous donc de nous exercer à ouvrir grand nos yeux, d’apprendre à porter un regard différent sur ces objets que l’on a pris l’habitude de ne plus remarquer et de leur imaginer une nouvelle fonction. Une caisse en bois peut ainsi devenir facilement un meuble de rangement, un vase une « boîte » pour objets du quotidien inattendus, des magazines - qu’on ne peut se résigner à jeter - des chevets discrets mais utiles. 

L’art du détournement en somme.

Une pile de magazines pour exposer des aquarelles :

cela évite de percer les murs et cela permet d’occuper aussi l’espace différemment en habillant la partie basse des murs souvent délaissée…

 Des toiles de peintre pour tête de lit :

 il suffit de les recouvrir de papier peint, de les démultiplier en fonction de la largeur du lit, de la perspective que l’on veut donner et de la surface de la pièce dont on dispose...

Arrêter de penser qu’un vase ne peut avoir que cette unique fonction de présenter un bouquet de fleurs. Arrêter de se dire que la vie d’un magazine se résume à une lecture et finit dans la benne à ordures lorsqu’on a acheté le numéro suivant. Partir du principe que l’objet le plus banal est souvent le plus sobre, donc indémodable et facile à détourner.

Allez, y a plus qu’à…